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Rien de tel qu'une aventure à vélo pour allier plaisir du sport et découverte d'un territoire. Derrière le guidon, nous voilà maîtres de la destination, libres de nous faufiler où bon nous semble et d'observer les paysages défiler doucement, au rythme des pédales. Même depuis Paris, quelques kilomètres suffisent pour se retrouver en pleine nature.
Matthieu Tober, Yann Moz et Yann Gobert enfourchent dès que possible leurs gravels qui les accompagnent sur les sentiers boisés d'Île-de-France. Ils nous racontent leur dernière sortie, une belle boucle du côté de la Chevreuse et du Vexin, et nous dévoilent quelques-uns de leurs itinéraires de gravel préférés autours de Paris. Vous pouvez les retrouver sur Komoot, l'outil de planification et de partage de traces, partenaire de ce guide.
Bâti comme un vélo de route mais avec des freins à disques et des pneus plus larges, le gravel permet de rouler sur tout type de surface : asphalte, sentiers, chemins agricoles, caillouteux... La boue et les feuilles ne l'effraient pas plus qu'une longue route bien lisse. Solide, confortable et capable d'absorber les vibrations, le gravel permet d'allier performance et plaisir, sport et découverte, et d'être aussi à l'aise à la ville qu'à la campagne. De quoi partir par la piste et revenir par la route sans aucune difficulté.
Que ce soit pour les trajets quotidiens, une sortie à la journée ou une aventure au long cours en bikepacking — de nombreux modèles sont prévus pour être équipés de sacoches et autres porte-bagages — le gravel est la monture idéale. On vous donne d'ailleurs tous nos conseils pour choisir votre vélo d'aventure ici.
Avec ses nombreux chemins forestiers, pistes agricoles et berges aménagées, la région permet d’explorer des paysages variés loin de la circulation, le tout facilement accessible depuis Paris et sa banlieue. D’où l'intérêt du gravel, pour passer aisément du bitume aux sentiers ! Partez sur des itinéraires incontournables vers la vallée de Chevreuse, la forêt de Fontainebleau, les bords de Seine ou de Marne…
L’Île-de-France offre à la fois de longs tracés bien roulants et des boucles avec de bons dénivelés, par exemple les montées abruptes du bois de Meudon ou la côte yvelinoise mythique des "17 tournants" (empruntée presque chaque année par les coureurs à l’arrivée du Tour de France). Au bord de la route, le patrimoine local vaut lui aussi le détour, voire même l’arrêt pour un bon ravito. Au programme : villages champêtres, châteaux, guinguettes, ruines, vestiges…
6h00 du matin. Yann m’avait prévenu : le plus dur serait d’ouvrir les yeux. Aujourd’hui, on a l'intention de chevaucher nos gravels du côté de la Chevreuse et du Vexin. Après avoir englouti deux tartines et un café — l’expérience m’a déjà appris qu’il ne faut jamais partir l’estomac vide — je vérifie l'itinéraire que Yann Gobert nous a partagé quelques jours plus tôt et le synchronise avec mon compteur de vélo. En expert du tracé, il s’amuse à concocter des sorties mêlant routes, forêts, chemins et villages. Dépaysement garanti.
Rendez-vous à Stalingrad, direction le sud-ouest de Paris. On quitte la ville, ses immeubles et son trafic. Ceci dit, ce début d'itinéraire en bord de Seine, du Louvre à Boulogne-Billancourt, n'est pas des plus désagréables au petit matin. Après quelques dizaines de kilomètres, nous voilà déjà entre les forêts de Saint-Cloud et Vélizy. Arrivés à Versailles, on bifurque vers le sud.
Les villages se réveillent sur notre passage, ponctués de petites places tranquilles, charmantes églises et monuments historiques. Comme dirait si bien Moz : “C’est le terroir, putain !”. On prend le temps de respirer, d’écouter, de saluer les gens que l’on croise. Il n’est question que de pédaler et de contempler le paysage. Grâce aux incontournables signalés sur la carte Komoot, notre virée sportive prend des airs de visite culturelle : châteaux, ruines, points de vue sympas, beaux sentiers, fermes, boulangeries, cafés, points d'eau et de ravitaillement... Chacun peut y partager ses adresses préférées avec la communauté.
Une fois passé Neauphle-le-Vieux et Cressay, on quitte les routes pour une belle portion non goudronnée. Le soleil brille et il fait déjà bien chaud ! Je dois bien avouer que je n’ai pas la même condition physique que mes acolytes ! L’un enchaîne les déplacements Paris-Versailles pour aller au travail et l’autre revient de l’Atlas Mountain Race où il a avalé 1 145 kilomètres et plus de 20 000 mètres de dénivelé positif à travers le Maroc... Heureusement pour moi, on avance tranquillement et on n'hésite pas à poser le vélo pour dévorer un morceau de sandwich.
Je peste comme un fou à chaque fois qu’une montée se présente sur notre parcours. Qu’on se le dise : je ne suis pas l’ami du dénivelé, même si Yann n’arrête pas de me répéter que "tout se passe dans la tête !". Mes jambes hurlent à chaque coup de pédale quand arrive le centième kilomètre, du côté de Septeuil, extrémité ouest de notre boucle.
La map Komoot ne nous déçoit pas, contrairement à ma forme physique. En checkant l’itinéraire, on réalise qu'on est très en retard sur le programme. Si on continue à cette allure, le trip prévu se finira à la frontale ! C'est de ma faute : je traîne. Deux mois sans toucher les pédales se payent et 186 kilomètres en guise de reprise étaient peut-être audacieux.
Il faut passer au plan B. Yann sort son téléphone, modifie notre itinéraire en quelques clics et trace un retour sur Paris pour s’assurer d’être à la maison avant la tombée de la nuit. L’application nous propose une solution en mixant chemins, sentiers et routes. C'est reparti. Je puise dans mes réserves, pestant pour tenir la cadence sur la route et souriant comme un enfant dans les forêts.
Nous revoilà à Versailles, où l'on retrouve notre tracé aller et, enfin, Paris. Les jambes sont lourdes, les stocks de nourritures sont épuisés et l’envie d’appuyer sur le bouton stop de l’itinéraire se fait de plus en plus pressante. On enchaîne les pistes cyclables et on retient nos souffles pour une dernière montée — quelle idée d'habiter vers Montmartre. Maison !
On jette à peine un regard à nos statistiques. Ce n'est pas la performance qui compte aujourd'hui, mais le plaisir de s'être remis en selle et d'avoir pu profiter de la nature au départ de Paris.
Envie de découvrir un autre parcours ? On vous donne 5 autres idées d'itinéraires de gravel ci-dessous, pour des sorties d'une journée au départ de Paris. Elles sont également toutes disponibles dans notre collection de tracés sur Komoot.
Cliquez sur l'onglet "Voir" au pied des cartes pour accéder à des informations détaillées sur les types de surface, le réseau, les segments difficiles, la météo à venir, les Incontournables et quelques photos. Ensuite, enregistrez tout simplement les traces ou copiez-les dans votre planificateur d'itinéraires pour les adapter en fonction de vos envies. Et n'hésitez pas à nous laisser vos impressions et souvenirs en commentaires !
Pour cet itinéraire, on quitte Paris par le sud et Gentilly pour longer la Bièvre, cette rivière dont les berges étaient autrefois occupées par les tanneurs expulsés de Paris intra-muros à cause de leurs activités odorantes. Rien de tout ça aujourd'hui : seulement le vent et une douce brise de printemps ! On rejoint le bois de Verrière où nous attendent des single tracks — pistes étroites, souvent techniques et sinueuses, où l'on ne peut passer qu'un par un — avant le bois de Meudon et ses petites montées abruptes. Retour par l'ouest de Paris pour finir en douceur, sur les quais de Seine.
Direction le canal de l'Ourcq, la Villette et Pantin, pour rejoindre l'aqueduc souterrain de la Dhuis, bâti en 1865 pour alimenter la capitale en eau potable. Attention : deux routes sont à traverser avec prudence. Le reste du temps, on ne croise que de paisibles promeneurs sur ce beau chemin roulant. On retrouve ensuite les berges de Marne, notre fil d'Ariane jusqu'à Paris, en passant par la base de loisirs de Vaires et le bois de Vincennes.
Pour cette sortie, on part vers le nord-est pour rejoindre Claye-Souilly par le canal et les chemins d'Ermenonville. À l'ombre des chênes et pins sylvestres, on profite de la fraîcheur et du silence de cette magnifique forêt où les plus chanceux pourront croiser biches et sangliers. On roule sur ces sentiers de sable et de grès jusqu’à Chantilly, l'endroit parfait pour un pique-nique ou une pause café. Mais doucement sur la crème : il y a encore un peu de chemin à faire...
Pour cette introduction à la vallée de Chevreuse, une fois n'est pas coutume, on délaisse Paris par Boulogne et Versailles. Cette trace nous emmène sur les mythiques "17 tournants" que les coureurs du Tour de France empruntent chaque année ou presque au cours de la dernière étape. Vous pourrez enfin dire : "je l’ai fait !". Pour se remettre de ses émotions, on s'accorde une pause devant le Château de Breteuil avant de longer les vestiges de l'Aérotrain, étonnant projet avorté de transports en commun dans les années 1980, puis de remonter vers Paris par la Coulée Verte.
Si cet itinéraire peut sembler long, il a l'avantage d'être particulièrement plat. Et pour cause : on longe les bords de Seine, tranquillement, avant de rejoindre Bois-le-Roi par de petits chemins forestiers. Ensuite, on pédale entre les champs pour rejoindre le sud-est de Paris par de belles pistes roulantes dont le Chemin des Roses, une voie réservée aux vélos et aux piétons aménagée sur une portion de l'ancienne ligne de Vincennes. La trace parfaite pour une sortie tranquille en famille.
Ces itinéraires autour de Paris vous ont donné des envies d'escapades plus lointaines ? Ça tombe bien, la France regorge de vélo-routes et autres itinéraires à découvrir en selle. Parmi eux :
Astuce : vous ne savez pas vers quelle région vous diriger ? Utiliser la fonction "Carte OpenCycleMap" de Komoot pour retrouver en un clin d'œil toutes les vélo-routes de France et d'ailleurs.
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