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Pour bien commencer l'année, on a décidé de braver le froid et de partir pour 3 jours de randonnée en raquettes dans les Vosges. Un itinéraire fait de journées de marche dans de l'épaisse poudreuse à travers les immenses forêts enneigées, et de nuits en cabanes non gardées.
On est partis faire cette sortie glaciale en autonomie avec du matériel Au Vieux campeur, partenaire de cette aventure. On a testé pour eux de l'équipement de couchage Sea To Summit (matelas gonflables, sacs de couchages...), des réchauds Jet Boil ou encore des filtres à eau LifeStraw.
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Situées à l'est de la France, les Vosges offrent un paysage de vastes forêts de conifères. Son massif de moyenne montagne permet de randonner sur des pentes douces tout en offrant de beaux points de vue sur ses plaines en contrebas. En hiver, les températures négatives couvrent le massif d'un beau manteau blanc, une aubaine pour les amateurs de sport de montagne. Dans le coin, de nombreuses petites stations proposent d'ailleurs de pratiquer le ski alpin, ski de fond ou encore le ski de randonnée.
Bien que certains coins soient touristiques, il reste facile de s'éloigner de la civilisation en empruntant les nombreux sentiers qui se perdent dans les forêts. Rares sont ceux qui s'engagent dans des périples de plusieurs jours à cette période. Raison de plus pour rejoindre les nombreuses cabanes qui parsèment ses cols et ses clairières. Ces refuges, gérés et entretenus par le Club Vosgien permettent ainsi aux plus téméraires de passer la nuit au "chaud".
7,5 km / 320 D+ / 350 D-
Une fois arrivés au parking du col des Bagenelles, on quitte l’asphalte gelée pour s’enfoncer dans un épais brouillard. On commence par une marche d’approche sur un sentier tassé avant de devoir enfiler nos raquettes. Peu à peu, on quitte la civilisation en entrant dans la forêt de Sainte-Marie-aux-Mines. Les pins sont couverts d’un épais manteau blanc qui semble alourdir les branches.
Il nous faudra cinq bonnes heures pour rejoindre notre destination : le refuge la Baraque de l’Etoile (846m). Dans ce chalet en rondins de bois très charmant nous attendent deux couchettes, une grande table et un poêle chaleureux. On s’empresse d’y jeter du bois sec emporté avec nous et quelques bûches humides trouvées sur place. La chaleur reste timide dans l’antre — les bûches trop humides ne prennent jamais vraiment — mais la fondue du soir vient nous réchauffer le corps. Dehors, il fait -12° de température ressentie et à l'intérieur, le thermomètre affiche -4°. On s'engouffre dans nos épais sacs de couchages pour trouver le sommeil.
8 km / 380 D+ / 80 D-
La nuit fut fraîche. Les pantalons mouillés ont gelé dans la nuit. Mais le petit-déjeuner et notre objectif, le sommet du Petit Brézouard, nous font oublier la brise matinale. Sur le chemin, on observe de nombreuses traces d’animaux. On croise un renard noir qui s’enfuit furtivement. Si on pense d’abord que le cliquetis de nos raquettes nous trahit, la rencontre d’un chasseur nous persuade que la faune se fera discrète aujourd’hui. L’homme peu rassurant nous informe qu’une battue est en cours dans la zone.
L’itinéraire nous emmène de plus en plus profondément dans ces forêts mystiques, sans traces, ni bruit. Le tracé est si peu large qu'on touche souvent les pins des deux côtés. Après une montée un peu raide, on atteint le sommet du Petit Brézouard. Un voile de brume épais nous empêche de profiter de la vue. On descend alors les derniers mètres qui nous séparent du refuge du Brézouard. Cinq randonneurs sont déjà là, le feu sur le point d'être lancé. On en profite pour sécher nos affaires et se réchauffer au coin du poêle. La nuit tombe et on sympathise avant de partir explorer une grotte des alentours.
5 km / 30 D+ / 300 D-
On se réveille avec les premiers rayons du soleil, un ciel bleu vient remplacer la brume des premiers jours. On en profite pour retourner au sommet du Petit Brézouard pour admirer le spectacle. Le ciel dégagé permet d’observer toute la vallée, et même la Forêt-Noire. Après ce bain de soleil, on attaque la dernière étape de notre aventure, une descente jusqu’à notre point de départ. On finit sur une touche de douceur avant de rejoindre notre voiture qui nous ramène déjà vers la gare de Colmar.
Nous avons opté pour le train afin de rejoindre les Vosges depuis Paris. D'abord en TGV jusqu'à Strasbourg puis nous avons pris un TER pour Colmar
En arrivant à la gare de Colmar, on a loué une voiture pour atteindre le parking du col des Bagenelles. Point de départ de notre aventure en raquettes dans les Vosges. L'agence de location est attenante à la gare, comptez 40 minutes en voiture pour rejoindre le col.
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