2 jours de bivouac entre les Écrins et le Queyras

Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, mais l’Argentière-la-Bessée est un petit paradis pour la randonnée. La commune, qui se trouve sur la ligne de nuit INTERCITÉS Paris-Briançon, se blottit entre les sommets des Écrins et ceux du Queyras. On s’y est rendus au mois de mai pour une petite escapade de deux jours avec une nuit en bivouac vers le lac de l’Ascension. Grand air et déconnexion garantis, à seulement une nuit en train depuis Paris.

→ Jour 0

Partis de Paris-Austerlitz la veille au soir, on arrive à la gare de L’Argentière- les-Écrins – dans la commune de L’Argentière-la-Bessée, vous suivez ? – en pleine forme pour notre randonnée. On n’a pas vu la nuit passer, bien installés en couchettes : heureusement que le chef de bord est venu nous réveiller...

→ Jour 1

À peine sortis de la gare, on découvre, autour de nous, les sommets des Écrins. L’aventure peut commencer ! L’échauffement débute avec cinq kilomètres de marche tranquille jusqu’à La Roche-de-Rame. On rejoint le ruisseau de l’Ascension qui dévale du lac où l’on bivouaquera ce soir. Et il porte bien son nom, ça grimpe sec ! Après de nombreux lacets entre les pins, on découvre toute la vallée de la Durance, les petits villages accrochés aux montagnes et les portes du Queyras, au loin.

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À 1 824 mètres, on atteint Pra Chapelle, une vaste prairie dominée par le Rocher Rouge. Le ruisseau de l’Ascension est devenu un torrent dans lequel on remplit nos gourdes avant de le traverser. De gros nuages menacent à l’horizon. On croise une cabane de berger. Elle est fermée, mais son appentis est accessible. Une solution de repli si la pluie venait à s’inviter ? Les prévisions ne sont pas très bonnes...
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On poursuit en direction du lac, bien que le ciel risque fort de nous tomber sur la tête. Plus loin, une harde de chamois et une marmotte courent se mettre à l’abri. La pluie arrive. La grêle aussi ! Que faire : monter au lac ou redescendre à la cabane ? On choisit la sécurité. Avec une bâche et de la corde, on crée un auvent de fortune pour manger au sec. On installe les tentes et on passe la nuit à l’abri des intempéries.

→ Jour 2

Le lendemain, on déjeune, on démonte notre campement et on remet l’endroit comme on l’a trouvé avant de finir notre ascension. Une demi-heure plus tard, on rejoint le lac tant attendu, ravis d’avoir rallié notre but initial. On prend le temps d’admirer la vue avant d’entamer la descente : on a un train à prendre ! Le retour se fait par le même chemin qu’à la montée, nos genoux encaissent les 1 500 mètres de dénivelé.
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Le temps d’une bière bien méritée en terrasse, on embarque et, exténués, on se réveille aux portes de Paris, avec l’annonce du petit-déjeuner. En gare d’Austerlitz, on profite des douches offertes à la première classe. Prêts à retourner aux bureaux, l’esprit léger et les batteries rechargées !

Bon à savoir

• Bien que la région de Briançon soit réputée pour ses 300 jours d’ensoleillement par an, les mois de mai et juin peuvent être pluvieux – nous en avons fait les frais ! Partez bien équipés, gardez un œil sur le bulletin météo, et n’hésitez pas à reporter votre aventure si les conditions sont trop instables.
• Plutôt qu’un itinéraire en aller-retour et si le temps vous le permet, il est possible de faire une boucle en continuant vers le Petit lac Escur, le collet du Peyron
  et les ruines du Giet.
• Le stop fonctionne très bien dans la région : n’hésitez pas à lever le pouce pour éviter la partie moins intéressante du circuit, entre La Roche-de-Rame et la gare.
• Vous avez oublié votre tente ou vous préférez louer du matériel pour voyager léger ? Plusieurs magasins de sport de montagne vous accueilleront à L’Argentière-la-Bessée. Vous y trouverez même une sélection de produits de seconde main : c’est bon pour la planète, et pour le portefeuille ! Côté alimentation, le marché se tient tous les vendredis matins. De quoi emporter de bons fromages locaux pour le bivouac.
• Aussi petite que dynamique, L’Argentière-la-Bessée compte quelques bars et cafés très sympas qui attirent toute la vallée : Le Bateau Livre pour petit- déjeuner avant de partir, Le Monde d’Après pour une bonne bière brassée sur place après la randonnée, et Le Radeau pour un concert au bord de la Durance (l’été seulement) avant de reprendre le train.
• Au mois de juillet, L’Argentière-la-Bessée accueille le Tout à Blocs, une compétition d’escalade de bloc, unique en France, dans la foulée du Mondial de l’Escalade
  de Briançon. En hiver, la commune organise aussi le très réputé festival de cascade de glace Ice Climbing Ecrins.
• La région est mondialement réputée pour l’escalade. Du conglomérat de Mont-Dauphin (accessible en train) au calcaire des Vignettes, Rocher Baron ou le Ponteil, en passant par les blocs d’Ailefroide, vous aurez de quoi faire. Prenez votre vélo ou louez-en sur place pour rejoindre facilement les falaises.
• Traversée par la Durance, L’Argentière-la-Bessée est un spot reconnu pour le canoë-kayak. L’équipe de France y fait ses armes ! Embarquez pour une descente de plusieurs jours jusqu’au lac de Serre-Ponçon.
• Descendez à la gare de Mont-Dauphin – Guillestre avec votre VTT pour découvrir le parc naturel régional du Queyras, ses kilomètres de pistes forestières, ses single tracks, ou pour user vos chaussures de rando via le Tour du Queyras (GR®58) et ses variantes.

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Dans nos sacs

• Tenue confortable pour le voyage en train de nuit
• Nécessaire de toilette
• Trousse de secours
• Lunettes de soleil et crème solaire
• Tenue de randonnée (pantalon, deux t-shirts, micro-doudoune, veste de pluie, chaussettes mérinos, cache-cou et sous-gants, chapeau)
• Chaussures de randonnée
• Bâtons de randonnée
• Tente, matelas et sac de couchage 3 saisons
• Réchaud et gaz
• Popote
• Gourde et filtre à eau
• Deux repas lyophilisés par personne
• Pain, fromage et saucisson

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Se rendre à L'Argentière-Les-Écrins

Le train de nuit

Et si l’on vous disait qu’il existe, en plein cœur de Paris, un moyen d’embarquer tout de suite pour l’aventure ? De fermer les yeux parmi les immeubles et de les ouvrir sur des montagnes enneigées, les eaux bleues de l’Atlantique et le soleil de la Méditerranée ?

Le soir venu, alors que de nombreuses gares tombent peu à peu dans le sommeil, la gare d’Austerlitz continue à vivre au rythme des départs à travers le pays. Ici règnent les trains de nuit INTERCITÉS. S’ils avaient peu à peu disparu du paysage, ces derniers font aujourd’hui leur grand retour. En 2024, sept lignes relient la capitale à des destinations outdoor de premier choix : Hendaye, Albi, Briançon, Nice...

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On a donc sauté sur cette occasion ! En partant la veille au soir (20h51) avec la ligne Paris-Briançon, on a rejoint la gare de L'Argentière-Les-Écrins juste à temps pour le petit déjeuner (8h15).

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En train de jour

Il est aussi possible de rejoindre L'Argentière-Les-Écrins en train depuis Paris. L'itinéraire le plus rapide, vous demande d'effectuer un changement à Valence en montant à bord d'un TER. Le voyage dure entre 7h et 8h30. Au départ de Lyon, vous aurez également une correspondance à Valence ou Livron (+- 5h00). Enfin, si vous partez de Marseille, un train direct vous emmène 4h05 au pied des montagnes.

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Les liens utiles pour organiser votre randonnée

1. La plateforme en ligne Recto Verso, pour échanger du matériel ou de précieux conseils avec la communauté
2. Le site SNCF connect pour plus d'infos sur les nuit d'INTERCITÉS
3. Le site de l'office du tourisme du Pays des Écrins
4. Le site de la FFRandonnée pour s’informer sur leurs sentier
5. Komoot pour nos itinéraires complets

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