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L’aventure à vélo vous tend les bras ! Le bikepacking, c’est l’assurance de vivre des moments inoubliables sur votre monture. Des paysages variés, des zones géographiques éloignées des axes de transport et préservées du tourisme… Bref, le pied. Sauf qu’il vous reste à vous équiper avant de vous lancer, et il est parfois difficile de distinguer l'essentiel du superflu. On est là pour vous aider !
Le bikepacking est la version “agile” du voyage à vélo. Inspiré des pérégrinations du “Rough Stuff Fellowship” dans les années 50-60, cette pratique se base sur des principes minimalistes : ne prendre que le strict nécessaire et s’alléger pour pouvoir emmener sa monture sur des terrains plus exigeants, comme des pistes ou des sentiers. On le voit désormais décliné sur tous les terrains, et il a redonné un coup de frais au voyage à vélo.
Le cyclotourisme se pratique avec davantage d’équipement. Des grosses sacoches sur un porte-bagages (et à l'avant parfois), des vélos de randonnée adaptés pour le confort de la balade… Bref, en cyclotourisme, on roule tranquillement, on prend son temps et on emmène tout ce dont on a besoin. En bikepacking, on est sur une version sans chichis et exploratoire du voyage à vélo. Avec, forcément, une dose de confort en moins…
Si vous hésitez entre les pratiques et que vous souhaitez creuser les différences entre bikepacking et cyclotourisme, on vous conseille la lecture de notre guide pour bien choisir votre vélo d’aventure.
Dans cet article, nous allons passer en revue tout ce dont vous aurez besoin pour une bonne virée bikepacking. À commencer par les sacoches, pour ensuite s’occuper de ce qu'on met dedans !
Il y a mille manières d’équiper un vélo en bikepacking. On retrouve tout de même des grands classiques qui permettent d’embarquer le maximum de matériel et qui constituent une bonne base.
Difficile de faire l’impasse sur ces deux-là. À elles seules, elles vont pouvoir amener votre capacité de stockage à 25 litres environ. C’est peu si l'on compare à un sac de randonnée, mais ça suffit à couvrir les besoins élémentaires (couchage et vêtements). Ces deux sacoches sont rarement ouvertes en pleine journée et se libèrent une fois le trajet du jour effectué.
Sacoche de selle
Elle se fixe sous la selle, à l’arrière de la tige, grâce à des sangles et des bandes velcro. De forme oblongue, elle se remplit par l’extrémité comme un drybag, puis se compresse. La plupart des modèles font entre 10 et 15 litres, et certaines marques (comme Restrap ou Decathlon) font le choix de diviser la sacoche entre un harnais fixe, qui ne bougera jamais du vélo, et un gros drybag qui vient se loger dedans et se retire au moment des bivouacs.
Sacoche de guidon
Elle se fixe à l’aide de deux sangles directement sur le guidon, et ressemble la plupart du temps à un gros tube qui se compresse de chaque côté, comme un “double drybag”. Un système aussi basique qu’efficace pour assurer l’étanchéité et gérer la largeur du paquetage en fonction de votre guidon. Comme les sacoches de selle, certaines marques optent pour le système harnais + sac amovible.
Il y en a plein, de toutes les formes et c’est dur de s’en passer. Ils seront utiles pour embarquer vos petits accessoires, votre nutrition ou une veste de pluie qui doit toujours rester à portée de main. Il n’y a aucune règle ici, vous pouvez picorer et en choisir une, deux ou plus selon vos besoins et vos préférences !
Sacoche de cadre
Elle vient se fixer sous le tube supérieur de votre cadre, sur toute sa longueur ou seulement une partie. Fine et longue, elle est parfaite pour stocker des objets dont vous pourriez avoir besoin au cours de la journée : portefeuille, papiers d’identité, batterie externe, veste de pluie… La plus volumineuse des sacoches d’appoint, presque aussi importante que les deux précédentes.
Top tube bag
Elle se fixe au-dessus du tube supérieur, à l’avant, collée à la potence. Petite mais hyper-accessible, parfois même en mouvement, elle permet de stocker plein de petites choses (multi-tool, barre énergétique, démontes-pneus, monnaie, chambre à air, couteau suisse…).
Food pouch
Un petit cylindre vertical qui vient s’attacher sur un côté - ou les deux si vous voulez doubler la dose - de la potence, ainsi qu’au guidon. Comme son nom l’indique, elle est souvent utilisée comme “poche à nourriture” pour tous vos snacks. Certains modèles ont la taille nécessaire pour accueillir un bidon, pratique si l’espace dédié aux porte-bidons classiques est occupé (cf. photo ci-dessous).
Sacs de fourche
Version “bikepacking” des sacoches de fourche de cyclotourisme, ils prennent la forme de drybags cylindriques maintenus par une sangle qui viennent se caler dans des fourreaux en métal vissés dans la fourche (ce qui implique d’avoir les inserts adaptés sur son vélo). Leur volume de 3 à 5 litres chacun permet d’embarquer davantage de vêtements ou un petit réchaud.
Sac à dos / musette d’appoint
On ne le dira jamais assez : envisager un voyage en mode “Tortue Ninja” avec un gros sac sur le dos, c’est l’assurance de se créer un paquet de problèmes. Mais certains fabricants ont pensé à tout : il existe des sacs à dos et des musettes ultra-compacts, qui pèsent quelques dizaines de grammes et se rangent partout. Parfait quand vous aurez des courses d’appoint à faire à l’épicerie du coin avant de rejoindre votre spot de camping !
Hip bag / banane
Un sac à porter sur soi, à la ceinture, dont le poids repose sur les hanches. Placé dans le dos quand vous roulez, vous n’avez qu’à le faire pivoter sur votre ventre pour piocher ce dont vous avez besoin - souvent un mix entre effets personnels, nutrition et petits accessoires. Certains hip bags ont des emplacements latéraux pour bidons.
Elles ont poussé comme des champignons ces dernières années et la diversité des produits est large. On vous conseille, dans le désordre et sans préférence, des marques comme Apidura, Restrap, Miss Grape, Ortlieb, Vaude ou Topeak, mais il en existe beaucoup d’autres.
À savoir également que certaines marques de vêtements cyclistes ou de vélo, comme Rapha, Café du Cycliste ou Specialized, se sont lancés avec succès dans l’aventure, et qu’il existe aussi beaucoup de marques “de créateur” comme Atelier Rebié, BMQ, Studio Ricochet ou Copra, qui fabriquent des modèles à petite échelle, voire sur mesure.
Vous partez pour un trip dans le Luberon ou dans les Vosges ? Et à quelle période de l’année ? En fonction, vous n’allez pas vous équiper de la même façon !
La tente, si elle représente une option évidente, n’est pas toujours optimale en bikepacking - même compacte, elle prend beaucoup de place. Mais partir à plusieurs permet aussi de diviser les accessoires ! Faisons le point sur vos options.
Le grand classique du bivouac - vous serez protégés des intempéries, du vent et vous aurez un “cocon” supplémentaire qui vous donnera un peu plus de chaleur, surtout à plusieurs. Mais le bikepacking vous poussera à choisir un modèle vraiment ultralight et compact. Notre guide sur les tentes de bivouac est idéal pour vous aider à choisir la meilleure option selon votre budget et votre capacité de portage.
Il s’agit d’une protection coupe-vent et imperméable dans laquelle on vient s’insérer avec duvet + matelas. Une sorte de “tente minimaliste” en forme de gros tube, qui vient le plus souvent se fermer avec un zip au-dessus du visage. Très léger et compact, c’est aussi une option spartiate !
Utilisé en combinaison avec un bivy, un tarp - une toile rectangulaire qui vient se tendre au-dessus de vous avec des fils et des sardines - fera office d’abri météo. Sans bivy, il est idéal pour une nuit à la belle étoile dans des conditions estivales.
Le duo matelas + sac sera votre assurance pour une nuit réparatrice. Si le sac vous donnera la chaleur nécessaire, le matelas, en plus de vous apporter du confort, vous isolera du sol.
Notre guide “Comment choisir son matelas de bivouac” est parfaitement adapté à la pratique du bikepacking et vous expliquera tous les aspects techniques de cet objet essentiel, notamment la R-Value.
Notre guide “Comment choisir son sac de couchage” est également adapté au bikepacking. Vous avez moins de volume de stockage qu’en randonnée, pensez-y quand vous choisirez votre modèle, qui doit pouvoir se compresser facilement.
Il y a deux écoles :
Ne négligez pas cet aspect : le bikepacking mobilise beaucoup votre nuque et les muscles du haut de votre dos, et vous ne souhaitez pas vous réveiller avec un blocage dû à une mauvaise position de sommeil…
On vous le dit d’entrée : impossible de parer à toute éventualité. Le bikepacking étant minimaliste par essence, il y a toujours un risque de casse ou de vol, qui peut se déjouer par une bonne dose de bon sens et quelques outils.
La règle d’or : n’emportez que ce que vous savez utiliser. On ne le dira jamais assez, mais de bonnes sorties d’entraînement le week-end seront, en plus d’être de bons moments à vivre, des instants où votre matériel sera rôdé, mis à l’épreuve, et où vous apprendrez naturellement à apprivoiser les pépins mécaniques pas loin de chez vous.
Au final, tout projet bikepacking peut se contenter des objets suivants :
Le meilleur antivol pour votre vélo et vos affaires reste le bon sens.
Ensuite, faites l’acquisition d’un antivol adapté au bikepacking.
La marque Hiplok propose des petits antivols à code en forme de collier de serrage, faciles à laisser pendre sur le côté de votre sac de selle. Abus et Kryptonite proposent également des antivols à câble souple, ultra-légers et compacts, également à code.
Aucune de ces solutions ne retiendra un voleur déterminé bien longtemps... mais avec les réflexes de bon sens notés ci-dessus, il n’y a aucune raison de finir votre trip bikepacking plus tôt que prévu.
La clé du bikepacking, c’est le minimalisme. Ne prenez que ce dont vous avez réellement besoin ! Si le luxe ne se situera pas dans vos bagages, vous le trouverez dans les endroits que vous irez chercher avec une monture la plus légère possible.
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Comment bien répartir ses équipements ?
L’équilibre du vélo, la base d’un bon usage des sacoches
Il est toujours possible de piloter un vélo avec trop de poids à l’arrière ou à l’avant, mais ça sera toujours une dose de plaisir en moins. Pensez à placer les bons objets aux bons endroits pour :
Tout ne sera pas parfait - le bikepacking, avec ses sacoches plus hautes que le cyclotourisme, a tendance à relever le centre de gravité de votre vélo - mais il est possible d’appliquer quelques astuces pour obtenir un set-up optimal.
Astuces pour optimiser le rangement
Égalisez le poids des deux sacoches principales
L’arrière peut peser un peu plus lourd, mais évitez de ne placer que des équipements ultra-light à l’avant. Ces deux sacoches vont accueillir vos équipements principaux (duvet, matelas, bivy ou tente, vêtements sportifs comme “civils”)... Même si ça va à l’encontre de votre logique de rangement, déplacer un objet de l’arrière vers l’avant rendra votre vélo plus agréable à rouler.
Mettez du poids dans la sacoche de cadre
Si vous choississez cette sacoche (on vous le conseille), elle sera la plus basse de votre set-up. Votre matériel électrique (câbles, chargeur, batterie externe), votre pompe à vélo et votre stock de barres énergétiques sont de parfaits candidats pour “lester” cette sacoche.
“Éclatez” votre tente
Nous reviendrons sur la nécessité d’une tente juste après, mais si vous souhaitez en prendre une, la meilleure option est de la diviser en trois parties : le corps, les arceaux et les sardines.
Le corps est un élément parfait pour être rangé à l’arrière - ou l’avant si votre tente est vraiment compacte. La matière se laissera davantage compresser sans les arceaux.
Les arceaux peuvent être glissés en longueur dans la sacoche de cadre, dans la sacoche de selle, ou, le cas échéant, fixés sur le tube supérieur avec deux petites sangles. Les sardines, elles, trouveront une place là où vous avez un trou !